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102 LA R E V U E L Y O N N A I S E Leù ! leù ! leù ! Vite, debout! — gais troubadours Gai troubaire de Marsiho, de Marseille, — arborons notre dra- peau. Leù ! leù ! leù ! Aubourènt noste drapeù ! Aman la patrio Nous aimons la patrie — où nous sommes nés, et lorsque dans Mar- Mounte sian nasou ; seille— nous aurons du mal à vivre S'un eôp dins Marsiho — plutôt, sans fierté, — que de nous J'a pu gès d'escut, réfugier à Paris, — nous écraserons Pu lèu, senso voio, l'anchois i — dans notre pays. Vite, debout! — gais troubadours Quo d'ana' Paris, de- Marseille, arborons notre dra- Quicharèn l'anchoio pe u. Dins noste pai's ! Leù! leù! leù! Gai troubaire de Marsiho, Leù! leù! leù! Aubourènt noste drapeù! Avènli chatouno Nous avons les belles filles pour nous inspirer : — celui qui est aimé Pèr nous ispira ! — traduit bien l'amour. — Puis nous Aquèu que poutouno avons encore — le bon soleil d'or — Fa de bèu retra ! pour dorer leur chair — et brûler Pièi, avèn encaro leur cceur. Vite, debout! — gais troubadours Lou bon soulèu d'or de Marseille, arborons notre dra- Per doura si caro peau. E cà ufa si cor ! Leù! leù! leù ! Gai troubaire de Marsiho, Leù! leù! leù! Aubourènt noste drapeù! Piei avènl'Istôri Puis, nous avons l'histoire — des temps glorieux — pour chanter la Di tèms majourau gloire — de notre terroir. — Pour Pèr canta la glôri lui faire fête, — nous étudions l'art. De noste terrau. — le soleil en tête, — les pieds dans Pèr li faire festo, la mer. Vite, debout! — gais troubadours Estudiant l'art de Marseille, — arborons notre dra- Lou souleù en testo, peau. Li pèd dins la mar. Leù ! leù ! leù ! Gai troubaire de Marsiho, Leù ! leù ! leù ! Aubourènt noste drapeù ! i Quicharèn l'anchoio .. expression po] mlaire se r a p p o r t a n t à « vivre misérabl ment ».