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4 LA REVUK LYON NAIS H plement des flexions grammaticales (comme s que nous ajoutons à nos pluriels), dont nous ne nous occupons pas pour le moment. N'oublions pas non plus que, dans tout ce que nous disons, il ne s'agit que des substantifs. Le vieux provençal ou roman avait a muet final pour la plupart des noms féminins (don«, dame), lesquels faisaient as au pluriel (donas). Il avait aussi e muet final pour le masculin, mais pour une seule classe de substantifs terminés en aire, eire, ire : can- taire, chanteur, au nominatif singulier, l'accusatif étant en ador edor etc., et le pluriel en adors, etc. On y rencontre i muet final pour des noms masculins au singulier, mais je crois a titre seule- ment d'exception, comme edi, petit bouc, edi/lci, édifice, accentués comme leurs racines ha?dus, tedifecium. Au fond on peut considérer qu'il n'y a guère qu'une finale muette en provençal, c'est a, que les felibres modernes ont, bien à tort, remplacé par o, parce que, sans doute, cette orthographe leur a paru exprimer plus exactement la prononciation. Mais o muet dans les langues romanes est une terminaison masculine, et d'ailleurs il est toujours mauvais de tronquer les orthographes étymologiques. Sur le chemin de l'orthographe « eufonic » on ne sait où s'arrêter, et pour être logique, il eut fallu franchement adopter e muet français qui, au prononcer, ne se distingue pas de o provençal. Mais on peut pardonner cette légère erreur aux feli- bres, en raison des services immenses qu'ils ont rendus à la poésie moderne d'abord, par eux retrempée aux sources de la nature, ensuite à la langue d'oc, qui, grâce à eux, est redevenue une lasgue littéraire. (juanl; à l'accent tonique, il est en provençal comme en français tantôt sur la linaie, tantôt sur la pènultienne, jamais comme en italien, sur l'antépénultième. En latin, les mots ne sont jamais accentués sur la finale, excepté, comme bien s'accorde, lorsqu'il s'agit d'un monosyllabe. Ils ont l'accent sur la pénultième, lorsque celle-ci est une longue, comme