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 avec introduction de Monseigneur Dadolle, il a conquis la plus légitime des notoriétés
 parmi les familles catholiques lyonnaises.
      Pour mener à bien ce travail considérable, comportant deux volumes in-quarto de
 cinq cents pages chacun, avec cinq cents gravures, et plusieurs centaines de monogra-
 phies, l'abbé Martin s'était assuré la collaboration d'un certain nombre d'écrivains ;
 qu'il me suffise de citer MM. Armand-Calliat, BĂ©gule, Beyssac, docteur Birot, Bleton,
 Cox, Desvernay, Dissard, Benoît d'Entrevaux, Léon Galle, Giraud, Antoine Grand,
 Le Nail, Sainte-Marie Perrin, Poidebard, l'abbé Vanel. L'ouvrage eut un grand succès.
      Sans doute, la division en monographies successives rend les vues d'ensemble
 plus rares et permet difficilement de se rendre compte de la continuité des progrès du
 christianisme Ă  Lyon. Mais tel n'Ă©tait pas le but de l'auteur. Quoiqu'il en soit, il y a
 dans ces deux volumes une accumulation de documents historiques précieux : des-
 cription d'églises et chapelles, histoire des personnages et des congrégations qui les
 ont fondées ou restaurées, récits des événements qui s'y sont passés, reconstitution de
 leur aspect d'autrefois, et, en ce qui concerne les chapelles d'Ĺ“uvres nouvelles, Ă©tude
 de ces œuvres si variées dont les Lyonnais sont si fiers, et qui sont une des caractéristi-
 ques de notre vieille et toujours nouvelle cité.
      Depuis longtemps l'abbé Martin rêvait de publier une Bibliographie lyonnaise se
 rapportant d'une part aux auteurs, artistes et tous personnages de la province dont la
 mémoire est à un titre quelconque digne d'être conservée, et d'autre part aux com-
 munes du Lyonnais et pays voisins. Il nous entretenait de ce projet. Un Ă©change
 d'observations eut lieu et une commission fut même nommée à l'effet d'en étudier les
conditions d'exécution. Cette commission était formée, en outre de l'abbé Martin,
de MM. Audin, Beyssac, Keller-Dorian, Vial, docteur Carry et docteur Birot.
      Je ne sais dans quelles conditions cette commission a fonctionné. La guerre a dû
en tout cas en interrompre les réunions. Quoiqu'il en soit, le premier volume de
l'ouvrage a paru cette année. Il contient la lettre A et une partie de la lettre B, en
trois cent trente-six pages et huit mille numéros sur deux colonnes, et représente un
labeur énorme, laissant bien loin derrière lui les ouvrages analogues duPère de Colonia,
de Pernetti,de Bréghot du Lut et Péricaud,sur les Lyonnais dignes de mémoire. M. l'abbé
Martin a dépouillé une foule de périodiques, revues lyonnaises, bulletins de sociétés
savantes, mémoires ou annales divers, journaux, archives de Lyon et d'un grand
nombre d'autres villes.
      C'est un vrai travail de bénédictin, appelé à servir de très utile instrument de re-
cherches pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire lyonnaise.
      Espérons que les volumes suivants, qui, d'après la préface du premier volume,
sembleraient très avancés, verront le jour, et que ce nouvel édifice, élevé par l'abbé
Martin, à la gloire de Lyon, sera achevé par ceux qui avaient ses confidences, et qui
sans doute hériteront des précieuses notes qu'il avait réunies en vue de la rédaction de
ce grand ouvrage. En continuant cette publication, ils rendront hommage non seule-
ment à Lyon, mais aussi à la mémoire du savant bibliographe dont le souvenir restera
impérissable au sein de notre Compagnie.