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entre les deux bandes longitudinales les plus intérieures, 4 et 5, sont tous
différents et aucun ne se retrouve ailleurs dans le pavement. Au contraire
dans le petit axe, rangée comprise entre les bandes transversales 7 et 8, par
rapport au huitième sujet, grand compartiment qui est à l'intersection des
deux axes et forme donc le centre de la mosaïque, les 14 autres sujets se
répartissent symétriquement en deux groupes. Du reste, le grand axe divise
toute la composition en deux parties symétriques ; mais il n'en est pas de
même du petit axe. L'extraordinaire variété des motifs ornementaux défie
et décourage la description. Le dessin, exécuté au moyen de pierres dont
aucune n'a un centimètre de côté, est partout d'une régularité remarquable.
La polychromie, à la fois riche et sobre, parfaitement harmonieuse, com-
porte, avec le noir et le blanc, le rouge sombre, le jaune foncé, le violet, le
vert. Un détail mérite d'être signalé : comme beaucoup de pavements
romains, la mosaïque a subi dès l'antiquité une réparation maladroite.
Dans l'une des bandes qui bordent le petit axe, le carré de la case 7 occupe
indûment la place d'une fleur pareille à celle de la case symétrique 9, et
le losange de la case 6 n'est pas identique, ainsi qu'il devrait l'être, à celui de
 la case symétrique 10.
       3. Malgré l'absence d'un tableau pittoresque parmi la multitude et la
variété de ses motifs ornementaux, cette mosaïque était manifestement une
belle œuvre d'art, tout à fait digne de quitter l'excavation, où elle n'aurait
pu séjourner longtemps à découvert sans péril, pour l'abri sûr et clair d'une
 salle de musée. Sur la proposition de M. l'adjoint Joseph Vial (23 juin) et
conformément à un rapport de M. le maire Herriot (7 juillet), le conseil
 municipal de Lyon, dans sa séance du 18 août 1913, vote un crédit de
 2.000 francs pour l'achat « d'une nouvelle mosaïque romaine provenant des
 fouilles opérées à Fourvière par la Faculté des lettres ». Cette fois encore la
 Faculté abandonne à la ville sa part de propriété et le crédit représente
 celle de M. Egger. Comme l'enlèvement est urgent, dans la même séance,
 conformément à un second rapport du maire (6 août), le conseil vote un
 autre crédit de 2.980 francs, 480 francs pour le hangar qui protégera le pa-
 vement et les ouvriers, 2.500 francs pour l'ablation elle-même et le trans-
 port dans l'atelier des mosaïstes Claudius Mora, Bertin et Ciancia, chargés
 en outre de la restauration et de la repose. Les crédits nécessaires pour cette