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s'encadrant d'abord dans un étroit filet noir, puis dans les méandres d'un
double labyrinthe constitué par une torsade multicolore et un large filet
rouge. La même torsade et le même large filet servaient de cadre à l'ensem-
ble du décor et une ample bande noire de bordure aux quatre faces de la
mosaïque. Au-delà de cette bordure régnait, à la droite du tableau central
par rapport au spectateur, un bourrelet de ciment qui raccordait autrefois
le pavement à une paroi détruite. Au-dessous du tableau, ce pavement était
prolongé par un carrelage noir, blanc et rouge, en mosaïque aussi. Sur les
deux autres côtés, il avait de graves lacunes : tout le bord supérieur man-
quait, presque tout le bord gauche et une grande partie de l'angle supérieur
gauche. Outre des éléments du labyrinthe, un des quatre petits tableaux
était complètement détruit, celui qui avait occupé cet angle, et de celui qui
avait occupé l'angle supérieur droit il ne restait qu'un vestige de front et de
coiffure. Ce vestige suffit pour montrer que le buste de ce panneau et, par
conséquent, aussi celui du panneau entièrement effacé étaient en hauteur,
le sommet de la tête tourné vers le tableau principal. Au contraire, les deux
bustes des panneaux conservés, qui garnissent les angles inférieurs, sont en
longueur et s'opposent par leurs sommets. Quelques endroits du tableau
principal étaient endommagés : l'angle supérieur gauche du fond, le front
 de Bacchus, la tête et le corps de la panthère, mais sans qu'il manquât rien
aux lignes de contour. En somme, la mosaïque avait perdu un quart à peu
 près de sa surface primitive qui était d'un peu moins de 15 mètres.
      Le sujet des tableaux secondaires est aussi certain que celui du tableau
principal : c'était une figuration symbolique des quatre saisons. Le buste de
 femme au visage austère, voilée et couronnée d'un feuillage rigide, qui
 occupe l'angle inférieur droit T , c'est l'Hiver ; le buste de jeune homme au
 visage langoureux, à la blonde chevelure tombant en boucles sur le cou et
 les épaules, couronné de feuillages brillants, l'épaule droite nue, la gauche
 couverte par les plis du manteau, c'est l'Automne 2, figure semblable, sinon
 exactement pareille, à celle du Bacchus de notre vestibule des Antiques,
 symbole qui représentait la même saison dans la mosaïque de la Déserte 3.
    1. Fig. ao.
    a. Fig.ai.
    3. Voir chap. IX, § II, et fig. 18.