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324            LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND

   Est ce en suite d'une mauvaise traduction de Saint-Pierre-
la-Tour, « Ss-Petrus deTurre », ou d'une fausse attribution,
qu'on a fait de L. Allemand un abbé régulier de Tournus ?
Cette erreur a été réfutée par Chifnet (1) de telle sorte
qu'elle ne semblait pas pouvoir être reproduite; elle l'a été
cependant, même de nos jours, et il y a lieu de la signaler.
L'abbaye de Tournus avait à sa tête, pendant la période où
on y a placé Louis Allemand, l'abbé Louis de la Palud.
   L'usage des concessions apostoliques nommées expec-
tatives s'étendait alors non seulement aux canonicats,
mais à tous les bénéfices ecclésiastiques. Aussi voit-on, le
4 avril 1418, le Chapitre de Lyon confier au custode et au
chanoine G. de Roussfilon le soin d'intervenir auprès du
pape Martin V, et de demander que des expectatives soient
accordées aux serviteurs de l'Eglise. L. Allemand était donc
encore à Constance. Le 2 juin, la nouvelle de sa nomination
à l'évêché de Maguelonne parvenait à Lyon, et, suivant
l'usage, on ordonnait sur-le-champ la division de sa terre,
c'est-à-dire de sa part dans les revenus de l'Eglise. Cette
division eut lieu le 28 du même mois (2), elle établit que
son revenu était de 52 livres, 7 sols, 10 deniers, se répar-
tissant entre les obédiences suivantes :

à Saint-Germain          .                      38   sols
dans le grand nombre de Couzon.                 59   sols 6 deniers.
à Ecully                                        14   sols 7 deniers.
à Saint-Genis-Laval        •. . . .              6   livres
à Sainte-Foy                      .              4   livres


  (1) Pierre-François Chifflet. Histoire de l'abbaye royale et de la ville de
Tournus, Dijon, 1664.
  (2) Arch. départ, fonds de Saint-Jean. Agar, vol. 52.