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528                    HEKRI HIGNARD

bert Soupe, tous morts avant lui, et de quelques rares sur-
vivants : Francisque Bouillier et Ferraz.
   Nommé professeurhonoraire,depuis une dizaine d'années,
M. Hignard avait quitté Lyon, pour aller habiter Cannes,
où il continua à se livrer à des travaux littéraires, qui lui
servaient à entretenir des relations suivies avec ses amis de
Lyon.
   Pour l'Académie, il écrivait ainsi, avec autant de cœur
que de perfection littéraire, une notice biographique sur
Heinrich, l'un de ses plus chers élèves, devenu, plus tard,
son collègue à la Faculté des Lettres et à l'Académie.
   A notre Revue, il adressait, de même, chaque année, des
articles où l'on retrouvait toujours la finesse de la pensée,
alliée à cette délicatesse exquise, qui donnait tant de
charme à ses écrits.
   Aux travaux de l'esprit, M. Hignard ajoutait encore l'exer-
cice constant des oeuvres de charité et de toutes les œuvres
catholiques. Ainsi avait-il contribué, pour une grande part,
il y a vingt ans, à la fondation du Cercle Ozanam. Aussi
cet homme de bien est-il mort, comme il avait toujours
vécu, en chrétien.
   Ajoutons enfin que par l'aménité inaltérable de son
caractère, il avait su se faire des amis partout. Aussi sont-ils
nombreux, à Lyon, ceux que sa mort a profondément
attristés et qui garderont de lui un souvenir profond et
inaltérable.

                                           A.   VACHEZ.