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84            DEUX CONDAMNÉS SOUS LA TERREUR

   Un siècle s'est écoulé depuis leur supplice.
  En ce temps de « centenaires » le courage avec lequel
ces deux enfants de l'Auvergne firent le sacrifice de leur vie
ne leur mérite-t-il pas un souvenir de la postérité !

                                       Maurice CHANSON.




condamnés s'y rendaient par les rues sinueuses du quartier Saint-Jean.
Aux fenêtres des prêtres insermentés envoyaient à ceux qui allaient
mourir, l'absolution suprême.
  Avant de partir pour la guillotine, Molin remit son manteau à son
collègue et ami Chandezon et celui-ci emporta en Auvergne ce souvenir
conservé encore de nos jours comme une précieuse relique; jusqu'à sa
mort Chandezon passait dans le recueillement et la tristesse le jour
anniversaire du supplice de son infortuné Molin. (Communication de
M. Antoine Vernière, avocat à Brioude.)