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308                LES SAVANTS LYONNAIS

l'avenir avait quelque chose à envoyer en Italie, je lui con-
seille de l'envoyer plutôt en feuilles, et si elle m'adressait
quelques ballots, elle n'aurait qu'à les faire porter au coche
de Lyon, marqués A, sans marquer aucun prix fait dans
la lettre de voiture, parce que nous avons un prix fait pour
toutes les marchandises qu'ils voiturent pour nous.
    « Il y a déjà huit jours que la caisse est partie pour Turin
à l'adresse du sieur Vernoni libraire, ami du S r Carlo
Magri de Pavie à qui Votre Révérence m'a marqué qu'elle
fusse adressée. J'en ai donné avis au Sr Baccini, en lui
faisant comprendre la cause du retardement. Comme je
n'ai pas encore payé la voiture, je n'ai pu lui envoyer la
note des frais. Je lui ai marqué que je croyais que Votre
Révérence les voulait payer. S'il me répond là-dessus, je
vous en ferai part. Il vaudrait mieux mettre l'inscription de
vos lettres en français qu'en latin. Si vous en adressez à
Mons. François Braida à Turin, ne mettez pas, s'il vous
plait, libraire; c'était un marchand qui s'est fait comte pour
son argent, il prétend de l'Illustrissimo; vous en serez quitte
pourtant en mettant à M. François Braida et rien de plus.
Il y a quelques années qu'il nous fit une querelle d'allemand
sur sa qualité; il continue pour le négoce.
  « Voici un paquet de S r Magliabechi qui m'a fait tenir
une petite caissette pour Votre Révérence. Je la mettrai
dans une balle pour Mons. Léonard qui partira demain. Il
me marquait qu'elle me parviendrait franc de port; cepen-
dant nos correspondants de Marseille me chargent des frais
depuis Livourne, les autres ayant été payés jusques-là.
Quoi qu'ils ne soient pas grands, je ne laisse pas de le
marquer à M. Magliabechi.
  « Je n'ai jamais cru qu'on fit aucune injustice pour ce
qui nous est dû, mais je suis aussi persuadé qu'on aurait pu