page suivante »
IZERNORE 51 Ainsi jusqu'au siècle dernier on ignorait même le lieu précis d'où sortaient ces beaux iriens d'or. Ce fut en 1835, un numismatiste polonais, le savant Lelewel, qui, dans son ouvrage sur la Numismatique du moyen âge indiqua, nette- ment Izernore comme étant bien le lieu où ces monnaies mérovingiennes avaient été frappées (9). Lelewel après avoir cité les Iriens déjà décrits, indique deux autres Iriens du roi Dagobert, avec cette légende ISARIBORA FIT, qu'il croit provenir d'Izernore mais sans aucune preuve décisive à l'appui de cette indication. Il ter- mine par le passage suivant, que je reproduis en entier parce qu'il est le premier qui ait nettement rendu à Izernore, sa gloire passée d'avoir été un atelier de monnaie aux temps de nos rois Mérovingiens. K On savait qu'il existait un lieu célèbre nommé Iserno- « bero, Isarno-vicus où il y avait un temple des Gaulois. « On savait que l'antique paganisme a imposé ce nom qui « signifiait dans la langue vulgaire porte de fer (Vita S. Au- « gendi. Abb. Jurensis). Effectivement dans la langue alle- « mande Eisernthor signifie porte de fer. On supposait « qu'elle était placée non loin du Jura, mais Le Blanc ne « savait pas déterminer l'emplacement. Ce n'est que les « recherches ultérieures qui firent découvrir Isernore ou « Izernore, village du Bugey près Nantua. « Il y reste une frise de trois colonnes avec des figures « de l'ancien temple de Mercure que Dunod a fait graver « dans son Histoire des Séquanais, tome I, p. 153. Lempe- « reur a fait une dissertation sur cet endroit, p. 4. (9) Joachim Lelewel. Numismatique du moyen âge. Paris 1835, p. 76.