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paternelle. Du haut en bas de la hiérarchie (5), les droits
s'exerçaient sans bienveillance. Les membres du Conseil
général des hôpitaux traitaient de haut le service médical
et il était même de règle de ne jamais nommer un médecin
membre de ce Conseil, où cependant sa présence aurait pu
être utile (6).
   M. Jacquier, administrateur du service de l'intérieur de
l'Hôtel-Dieu, homme peu aimable, rendait la vie assez
dure aux internes. Le chirurgien en chef, M. Janson, et
son second, M. Mortier, étaient vis-à-vis de ces mêmes in-
ternes d'une raideur glaciale; à peine leur adressaient-ils la
parole pour les besoins du service. Ceux-ci, en retour,
avaient les mêmes procédés pour les étudiants externes,
lesquels de leur côté se vengeaient par des critiques mal-
veillantes et souvent calomnieuses. Enfin, c'était partout
entre les classes une indifférence, une hostilité, un échange
de malveillance : chacun rendait comme il le pouvait ce
qu'il avait reçu. C'était alors le beau temps de l'opposition
générale et réciproque, politique et classique; les petits
contre les moyens, les moyens contre les grands. Le pou-
voir s'exerçait comme une revanche et même une ven-
geance (7).



  (5) C'était une hiérarchie sans compensation, différente de celle qui
existait dans l'ancien régime.
  (6) Après la révolution de 1830, cet interdit fut levé. Depuis cette
époque, il y a toujours eu un ou plusieurs médecins [dans le Conseil
général des Hôpitaux de Lyon, qui même a été plusieurs fois présidé
par l'un d'eux.
  (7) Mais, vues à distance, les choses changent d'aspect. Les quinze
années de la Restauration furent, à tout prendre, un temps de paix, de
sécurité et de prospérité. Le commerce était florissant, les finances