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qu'il y avait à cette époque en Gaule des mines d'or dans
le Gévaudan et l'Isère, perdues, épuisées depuis longtemps.
Les fleuves, le Rhône surtout, charriaient des paillettes d'or
recueillies par les orpailleurs.
   Strabon prétend aussi que l'or en Gaule se trouvait en
assez grande quantité dans le pays des Tectosages (Gaule
narbonnaise) et sur les bords du golfe Gallatique (golfe de
Lion).
   Ce qu'il y a de certain, c'est que sous les premiers rois
mérovingiens, l'or était abondant dans leur palais.
   Grégoire de Tours nous apprend qu'un navire ramenant
en Gaule les ambassadeurs que le roi Hilperik avait envoyés
à Constantinople féliciter l'empereur d'Orient Tibère II,
successeur de Justin II, fit naufrage près d'Agde. Heureu-
sement le roi des Goths, allié alors d'Hilpérik, lui restitua
tous les riches présents envoyés par l'empereur au roi des
Franks.
   L'évêque Grégoire admira surtout de magnifiques mé-
dailles d'or du poids d'une livre, portant l'effigie de Tibère II
et frappées au début de son règne.
   Hilperik voulut alors montrer à son tour ses richesses,
et il fit apporter devant ses leudes un énorme bassin d'or
enrichi de pierreries, qui pesait cinquante livres.
   « Ibique nobis rex missorium magnum quod ex auro
« gemmisque fabricaverat in quinquagenta librarum pon-
c dere ostendit. »
 e
   Grégoire de Tours ajoute que dans un mouvement d'or-
gueil Hilperik ajouta :
   « J'ai fait cela pour donner de l'éclat et du renom à la


  (6) Grégoire de Tours, liv. V, t. II, p. 266. Historia Francorum.