page suivante »
3éé LES SAVANTS LYONNAIS ordre de départ pour Ambournay, cette abbaye appartenait à la réforme depuis 1651 et Charles de Livron de Bour- bonne en avait la commande. Quinze religieux l'habitaient ordinairement; on y avait établi un coHège comme à Tiron et à Pcntlevoy. La mémoire du fondateur saint Barnard, mort sur le siège de Vienne en 842, n'avait pas cessé d'y être en vénération. Les auteurs du; Gallia Christiana en ont donné dans un latin élégant une exacte topographie : In aperta gralissimaque Sebusianorum orientalium ieu pagi Baugiaci planifie surgit Ambroniacum, illustre Benediclini ordini e congregalione Sti Mauri cœnobium cum oppido circum- posito subjectoque, cui nomen proprium inducit, non longe ab Idanio fluvio, millibus gallicis decem a Lugduno, tribus paulo plus a monasterio Sti Ragneberti, novem a Belica civitate discre- titm, ac denique positum in ipso aggere publico quo Gebennenses, Alamanni Sequanorumque maxima pars Lugdunum conten- dunt(i). C'était une commode et studieuse solitude, bien appro- priée comme centre des excursions scientifiques que se pro- posait le nouveau sous-prieur, à la recherche des documents, chroniques, chartes, pièces de toutes sortes, intéressant (1) Dans une vaste et très agréable plaine, à l'extrémité orientale de l'ancien territoire des Ségusiens, au pays de Bugey, s'élève Ambournay, monastère célèbre de l'ordre bénédictin de la Congrégation de Saint- Maur; il a donné son nom à la ville qui s'étend autour de son enceinte et à ses pieds ; la rivière d'Ain ne passe pas loin de là : Lyon en est à dix lieues : l'abbaye de Saint-Rambert (de Joux) à un peu plus de trois ; la ville de Belley à neuf; il est enfin sur la route que suivent pour se rendre à Lyon les Genevois, les Allemands et la plus grande partie des Francs-Comtois. T. IV du Gail. Christ. Provincia Lugdunensis, col. 270.