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                               IZERNORE                               87
A et o à celles de notre triens et il y voit, avec raison je
crois, des caractères qui sont une dégénérescence de l'A
etdel'n qu'on remarquait alors sur les triens d'or du second
tiers du viie siècle.
   Cette observation pourra nous être utile tout à l'heure
quand nous examinerons l'époque à laquelle nos deux triens
d'or auraient été frappés.

   J'arrive maintenant au second triens qui a beaucoup plus
d'intérêt et que je vais m'attacher à décrire le plus exacte-
ment possible.

   f ISERNODERO. Buste à droite, au diadème perlé terminé
par deux globules derrière la tête et un sur le front. Man-
teau riche à plis égaux légèrement obliques de gauche à
droite.
   R -j- WINTRIO MON, croix accostée des lettres iv dans un
    >
cercle de perle fermé par un chaton globuleux, poids 1 gr. 25.
   Ce triens d'or, de la plus belle époque des monnaies mé-
rovingiennes, est identique à celui possédé par la Biblio-
thèque Nationale à Paris et qui porte au catalogue Prou le
n° 125 (1). Même buste, mêmes noms frappés de sem-
blable manière, la dernière lettre R d'iSERNODERO qui est
plus grande que les autres caractères les dépasse aussi
dans le triens de Paris, reproduit dans l'ouvrage de Ponton
d'Amécourt {Annuaire de la Société Française de Numisma-
tique, planche Vil, n° 45). — Seulement le triens d'or de
Lyon (si on peut s'en rapporter complètement à la repro-
duction donnée de celui de Paris dans l'ouvrage de M. Pon-


  (1) Prou. Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque Nationale.
Paris. 1892, p. 31.