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494                       VILLES ANTIQUES

    L'exposé de la topographie du Lyon antique a dû coûter
 beaucoup de temps et de peine au laborieux auteur. Si les
 monuments romains encore en place sont relativement
 rares sur le sol de notre cité, il n'en est pas de même des
 lieux où se sont opérées depuis la Renaissance des trou-
 vailles de quelque importance. Sur un plan annexé à son
 ouvrage, M. Bazin a marqué avec soin les emplacements
 consacrés par les découvertes archéologiques. Les décou-
 vertes récentes : — amphithéâtre de la propriété Lafon sur
le plateau de Fourvière, tombeaux de la voie d'Aquitaine,
exhumés dans les travaux de la gare de Saint-Just, — y
 sont naturellement décrites avec une certaine complaisance.
M. Bazin nous paraît même céder trop facilement à un
sentiment bien légitime de patriotisme quand il compare (4)
les tombeaux de la voie d'Aquitaine aux monuments funé-
raires de la voie des Tombeaux de Pompéi. Les mausolées
massifs et en définitive de style assez grossier, qu'a révélés
la profonde tranchée de Saint-Just, ne sauraient être mis en
parallèle, croyons-nous, ni pour le nombre, ni pour le
style, ni pour l'aspect architectural, avec cette belle série
de monuments funéraires de Pompéi, où l'archéologue
retrouve les formes les plus variées : hémicycles, façades à
fronton, tricliniafunèbres, cippes quadrangulaires, tombeaux
ronds, dont la réunion constitue une sorte de musée
unique au monde.
    La partie la plus intéressante et aussi la plus personnelle
du livre de M. Bazin est sans contredit celle qu'il a consa-


t88j, iS8b et antérieurement au quartier de Lyon, dit Trion, 2 vol. in-8.
  A. Allraer et P. Dissard : Inscriptions antiques du musée de la ville de
Lyon, 4 vol. in-8.
  (4) Page 229 de son volume.