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                LA CHAPELLE DE GRANGE-BLANCHE                            3 15

milieu du siècle passé (1). On remarque encore la maison,
vieille construction du xvi° siècle, avec des fenêtres à
croisée, et un joli puits de la même époque. On y voit aussi
une cour de ferme, des plus pittoresques, avec son abreu-
voir, abrité par une toiture soutenue par quatre piliers en
pierre, et ses deux portes cochères, celle du verger et celle
du chemin, larges baies cintrées, d'aspect monumental.
Plus loin, sur ce même chemin de Montribloud, Camille
Perrichon, le célèbre prévôt des marchands, habitait une
maison longtemps possédée par les Olivier de Senozan.
La maison a disparu pour faire place à une imposante
construction moderne, mais il subsiste encore deux belles
grilles de fer forgé, remarquable travail du temps de
Louis XV, l'une donnant accès sur le chemin, l'autre
moins ornée, mais dont le couronnement porte un écusson
contenant les lettres C. P. (Camille Perrichon), entre-
lacées, sépare le jardin des communs.
    Tout auprès, Jacques Prost avait acquis le domaine de
Grange-Blanche, possédé au xvie siècle par les Recteurs de
l'Hôtel-Dieu. Ses descendants devaient faire construire le
château que l'on voit encore, et ajouter à leur nom celui de
Grange-Blanche, dont la terre avait été depuis érigée en
seigneurie.
    Plus récemment, en 1786, l'heureuse situation de Montri-
bloud avait charmé Napoléon I er alors que, lieutenant d'ar-
tillerie en garnison à Valence, il fut appelé à Lyon avec le
régiment de la Fère pour réprimer une émeute. La maison



   (1) Plan figuré des dixmeries et paroisses de Saint-Just et Saint-Irènée hors
les murs, levé par les sieurs Corbeau et Contamine, le 9 décembre 1734-
(Arch. de la ville de Lyon.)