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               LA CHAPELLE DE GRANGE-BLANCHE                         327
   Lesd. sieurs Liotaud Olivier et Buisson prétendent encore trois
choses : La première de mettre leurs armes conjointement et au dessous
de celles du seigneur de Grangeblanche, la seconde de faire retrancher
ou oster deux des quatre priedieu qui appartiennent aud. sieur Prost, et
enfin d'avoir aussi des priedieu.
   Leur première prétention est sans exemple puisque led. sieur Prost
est patron de la ditte chapelle, et qu'il est de notorietté publique que le
patron a droit seul de mettre ses armes, au préjudice du seigneur haut
justicier qui n'a ce droit qu'a deffaut de patron estant à présumer que
le seigneur haut justicier est le patron luy mesme lorsqu'il n'en paroit
point d'autre. Leur seconde proposition est aussi desraisonnable, puis-
qu'il est en possession depuis plus de 20 années de ces quatre priedieu
sur lesquels estoient les armes de l'oncle paternel dud. sieur Prost pro-
priétaire pendant sa vie de la seigneurie de ^Grange blanche et par
conséquent patron colateur fondateur et propriétaire de la ditte cha-
pelle. Et enfin leur troisième prétention est sans fondement et puisqu'ils
n'ont contribués des petites sommes cy dessus remarquées que pour
l'agrandissement de la chapelle au terme de leur prétendu titre ils
doivent se tenir dans cet agrandissement pour y entendre la messe
sans y avoir des priedieu d'autant plus qu'ils n'en ont jamais eu depuis
1635 qui est le temps auquel la chapelle fut bastie.


   Les allégations d'Alexandre Prost ne sont pas toutes
d'une rigoureuse exactitude, et on peut même remarquer
qu'à plusieurs reprises il manque de bonne foi.
  Sa qualité de possesseur du fief de Grange-Blanche,
n'implique pas la propriété de la chapelle. Jacques Prost
la voulut faire bâtir, dit-il, en dehors de son enclos, à
cause de la peste, comme on le verra plus loin. Mais elle
fut construite sur un terrain ne lui appartenant pas, donné
pour l'érection d'une chapelle, commune au voisinage,
et non « par considération pour sa personne, » comme il
se plaît à le répéter autre part. L'argument que « ces parti-
culiers ne se sont réservé aucuns droits de propriété » est
spécieux ; leur droit de propriété est inhérent à la part