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                           VILLES ANTIQ.UES                495

crée à la synthèse des faits épigraphiques. Pour classer les
précieuses indications que nous fournissent les monuments
lapidaires, l'auteur a adopté le plan méthodique usité dans
les tables de recueils d'inscriptions. Il passe rapidement et
avec raison sur les hauts fonctionnaires qui représentaient
à Lugdunum le pouvoir central. Il s'arrête avec plus de
complaisance sur ce qui nous intéresse davantage : les
corporations et les gens de métiers. Nous regrettons que
M. Bazin n'ait pas cru devoir résumer en quelques pages ce
que nous savons aujourd'hui du régime corporatif gallo-
romain. S'il est une question d'importance capitale pour
l'existence d'une société c'est bien celle de l'organisation du
travail. Les intrigues diplomatiques ne durent souvent
qu'un jour, les faits militaires ne durent que quelques
années, ce qui dure pendant des siècles pour attester la
vitalité d'une nation, c'est le mode d'organisation qu'elle a
su donner au travail. De nos jours où l'intelligence de
l'histoire s'est singulièrement élargie, il y a une tendance
bien marquée à replacer les faits économiques au rang qui
leur convient. Quelques pages consacrées à l'exposé de cette
question auraient été sans aucun doute bien accueillies du
lecteur,
   Les documents épigraphiques ne sont pas toujours d'in-
terprétation facile et il faut savoir gré à M. Bazin d'avoir
donné le plus souvent la transcription française des termes
usités dans la langue des inscriptions. Çà et là cependant il
nous semble qu'on pourrait demander à M. Bazin quelques
suppléments d'information. Que sont en effet les astiferi
dont il est question dans une inscription de Vienne? (5).


  (5) Bazin. Vienne et Lyon gaïlù-rotnainsy p. go.