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             SOUVENIRS ACADÉMIQUES LYONNAIS              471
l'auteur du poème sur Jacquart. Je ne fais que le nommer,
parce que sa perte est plus récente et que plusieurs d'entre
vous l'ont connu mieux que moi. Vous avez au milieu de
vous un autre poète non moins distingué, de la même
famille, son frère, Clair TISSEUR, l'auteur de Pauca paucis.
    Je fus surtout frappé de la tête à la Mirabeau de PRU-
NELLE, savant médecin et professeur de Montpellier,
député influent, maire de notre ville, qu'il a su bien admi-
nistrer dans les temps orageux et difficiles de 1830. Le
contraste était grand avec la fine figure et la taille petite
et svelte de TERME, médecin philanthrope, qui'lui a succédé
comme député et maire de Lyon.
    Il y a eu ici plus d'une dynastie académique : le docteur
ROUGIER, si plein d'aménité et un de nos meilleurs prési-
dents, est le père du professeur d'économie politique de
l'Ecole de droit, un des membres les plus zélés et les plus
actifs de l'Académie actuelle. Parmi les médecins, je me
rappelle encore PÉTREQUIN, qui s'est fait un nom dans
l'histoire de la médecine par ses travaux sur Hippocrate.
Quelle douce et originale figure était celle de BREDIN,
directeur de l'Ecole vétérinaire, l'ami d'Ampère, de
manières si affectueuses et d'une mise si simple ; je ne lui
ai jamais vu d'autre coiffure qu'une casquette, qui était
toujours la même, du moins à ce qu'il m'a semblé.
  " La théologie avait un représentant déjà connu par ses
travaux d'histoire ecclésiastique, le doyen de la Faculté de
théologie, l'abbé Pavy, depuis évêque d'Alger, et un prédé-
cesseur du cardinal Lavigerie. Nous avions aussi un philo-
sophe à tendance mystique, l'auteur original de Y Unité
spirituelle et de la Douleur, BLANC-SAINT-BONNET, avec sa
grande barbe blonde et son ton d'apôtre inspiré.
    Pas plus autrefois qu'aujourd'hui ne nous manquaient