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                         PHILIPPINE WELSER                          113

avant son mariage. Il avait eu en Bohême, on ne sait de
qui, et en quelle année, une fille naturelle qu'il appela
Véronique de Villanders, du nom d'une famille éteinte du
Tyrol (12). Mais pendant son union avec Philippine, union
qui dura vingt-trois ans, on ne put jamais lui reprocher le
plus léger écart de conduite, et la bonne harmonie qui ré-
gnait entre eux ne se démentit pas un seul instant. Philip-
pine fut toujours pour son mari une compagne fidèle dont
l'archiduc ne se séparait que dans les moments qu'il était
obligé de consacrer au service de l'Etat et aux cérémonies
de la Cour impériale. Tous deux vivaient d'une vie bour-
geoise, c'est-à-dire, simple et tranquille, et Ferdinand ne
laissait échapper aucune occasion d'être agréable à sa femme.
On peut en citer un trait, quelque futile qu'il puisse paraître.
On raconte que Philippine, visitant un jour la garde-robe de
son mari, se mit à admirer une précieuse doublure en zibe-
line qui ornait un justaucorps. L'archiduc, qui était
 présent, la fit aussitôt enlever à son vêtement et lui en fit
cadeau.




   (12) Véronique fut élevée par Tobie Hoschegg d'Adlersberger,
d'abord secrétaire de l'archiduc puis juge de la Kleinseite de Prague, et
épousa le chambellan de l'archiduc, François Gonzague, patricien de
Mantoueet seigneur de Campitello. Elle mourut en 158g, après quatre
ans de mariage, laissant un fils appelé Ferdinand. (HIRN. II, 315-317
note )