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LE FOLK-LORE LYONNAIS 437 mais c'est pourtant une chanson d'amour. Le sentiment est jeune, délicat. C'est l'éternelle histoire de la jeune fille qui fait d'abord semblant de refuser : une Rosine naïve, qui n'écrit pas de lettre, et pour cause. Pas de refrain, mais un entrelacement de vers qui se répètent et semblent choquer du pied comme des jeunes filles s'entremêlent en mesure dans une danse. Quand on entend la chanson, cette répé- tition frappe agréablement l'oreille. Bref, quoique la poésie ne soit pas savante et qu'il y ait deux vers sans rime à quatre couplets et au moins un aux deux autres, l'œuvre n'est pas sans art dans sa gaucherie, et Ton voudrait con- naître le nom du poète populaire qui l'a composée. Le der- nier vers couronne l'œuvre de la façon la plus aimable. LES VOISINS Je t'ap - porte un beau bouquet, Au pé- ril de ma vi - e. En pas - sant de - vant chez toi, Je t'ai trouvée jo - li - e. En pas - sant de - vant chez moi, je le veux je le veux, ma bel - le, En passant devant chez moi, Je veux un bai - ser de toi !