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412                    SAINT EUCHER U

avait cessé de vivre. L'illustre vierge avait construit et orga-
nisé son hôpital de Mocton, elle était devenue la bienfai-
trice et la mère des pauvres, des infirmes de la contrée.
Par malheur, à cette époque, il n'y avait pas de légalité
bien définie dans la société gauloise. En butte, sans doute,
aux vexations soit des seigneurs francs qui administraient le
pays, soit de quelques prétendants audacieux, encore plus
avides peut-être des biens immenses dont on la croyait
maîtresse qu'épris de sa rare beauté, la sainte, pour sauver
sa charitable institution et garantir sa liberté personnelle, prit
peu après l'an 555 la résolution héroïque de recourir direc-
tement à l'autorité de Clotaire; ce dont elle n'eut qu'à se
féliciter. Sa démarche auprès de Sigebert eut lieu après 561.
   Il esc temps de nous arrêter. A cette question : A-t-il
existé au vi e siècle un évêque de Lyon nommé Eucher ?
De nombreux témoins ont répondu successivement par l'af-
firmative; avec quelle netteté, avec quelle iorce, je n'ai
pas besoin de le rappeler. Nos lecteurs ont dû remarquer
 comme tous les documents cités concourent à prouver que,
 malgré la ressemblance de certains détails, deux évêques
de même nom se sont réellement succédé sur le siège de
 saint Pothin, comme tous concordent sur l'époque du
 second épiscopat, entre saint Viventiol et saint Loup.
  Il nous est arrivé plusieurs fois d'appuyer nos raisonne-
ments sur l'opinion de divers écrivains : nous tenons à
compléter la liste de ceux qui, longtemps avant nous,
avaient adopté les conclusions de notre étude historique.
Le cardinal Baronius et son docte abréviateur Sponde,
évêque de Pamiers; le bénédictin dom Ménard, le martyro-
loge gallican, Mabillon et d'Achéry; les auteurs de la Gal-
HaChrisiiana,t. IV, p. 20; Théoph. Raynaud, liagiologium
lugdunense; Reverentius, Histoire des évêques lyonnais; La