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                      ÉVÊQ.UE DE LYON                     373

que nous produirons bientôt, eut deux filles, Consortia et
 Tullia. Or, nous en aurons la preuve,, sainte Tulle mourut
très jeune au Mont-de-Mars où son culte s'est maintenu
jusqu'aujourd'hui; et nous verrons sainte Consorce recourir
dans la suite à la protection, d'abord de Clotaire I, souve-
rain unique des Gaules en 558, puis de son fils Sigebert,
roi d'Austrasie en 561. Comment a-t-on pu donner ces
deux saintes pour filles au grand Eucher dont l'épiscopat
est compris entre les années 433 et 454 ? Les écrits de ce
pontife, les lettres de ses amis, n'ont jamais parlé que de
ses deux fils, Salonius et Veranus, élevés presque sous l'œil
paternel dans le monastère de Lérins. L'heureux père eut
la consolation de voir ses fils promus au premier rang de la
hiérarchie ecclésiastique, et reconnus de tous dignes d'en
remplir les sublimes fonctions. Salonius fut évêque de
Gênes; Véran, évêque deVence.Très probablement, celui-
ci régit le diocèse de Lyon après la mort d'Eucher jusque
vers l'an 460, où l'entrée dans notre ville des rois burgondes
annonça la chute immense de l'Empire d'Occident aux
malheureux lyonnais tombés sans retour sous le joug détesté
des envahisseurs germains.
   On avait prétendu que les divers traits attribués par les
chroniqueurs à deux saints nommés Eucher se rapportaient
« évidemment au même personnage. » Il n'en est rien; le
partage s'est fait sans beaucoup de peine entre les deux
pontifes, les deux familles, les deux épiscopats. Faisons
maintenant un pas de plus, et cherchons s'il existe des
documents authentiques où soit mentionné un second
Eucher, évêque de Lyon.