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                  RÉSULTAT. DES FOUILLES                  361

de la Saône, s'adressa à moi pour se renseigner (App.,
n°. 9). Je l'engageai avenir étudier ma collection, ce qu'il
 accepta.
    Je ne puis dire avec quel plaisir je reçus ce charmant
jeune homme d'une grande érudition et plein d'une noble
ardeur pour le travail. Il passa quelques jours chez moi où
il prit force notes.
  ; Le dernier jour de février 1868, il m'adressa un travail
d'un très grand intérêt dans lequel il combat l'opinion de
MM. Cadot et Guigue, et de Napoléon III (App., n° 10),
en ce qu'ils attribuent à l'époque de César les tombelles de
nos plateaux et où il émet cette conclusion que « les fouilles
de Saint-Barnard ont mis au jour des sépultures pouvant se
rapporter à l'âge de la pierre polie, à l'âge de bronze, au
premier âge .du fer, appartenant par conséquent aux temps
celtiques bien antérieurs à la conquête. »
    La théorie de M. Arcelin était basée sur le caractère des
poteries classées d'après une échelle qu'il avait créée au
moyen d'une méthode dont il était l'auteur. Elle résultait
de l'étude des alluvions successives de la Saône et des pote-
ries que chacune d'elles contient. Il avait ainsi trouvé que
l'âge de bronze apparaissait à 1 mètre 50 de profondeur^
l'âge de la pierre polie à 2 mètres, et l'âge du renne à
4 mètres cinquante. Le sol romain se trouvant à 1 mètre
au-dessous du sol actuel, lui donnait une unité chronolo-
gique de 1800 ans. Partant de là, il retrouvait que nos
tumuli remontaient les uns à l'âge du bronze, les autres à
celui de la pierre, soit à 700 et 1800 ans environ avant
Jésus-Christ. Les Tigurins n'étaient pas prêts de venir se
faire battre par César.
 -[ Je répondis, le 3 mars, à M. Arcelin pour lui exprimer
combien j'appréciais son travail par lequel il élucidait par-