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344       FOUILLES DANS LA VALLÉE DU PORMANS

    Cette analyse sommaire peut être facilement complétée
 par l'examen du plan. Grâce à une disposition ingénieuse
 et nouvelle de figures et de couleurs, le dessinateur en a
fait comme une sorte de tableau synthétique où l'on recon-
naît, d'un seul coup d'œiL le mode de sépulture, la nature
des objets et la matière dont ils étaient formés. Nous pou-
vons donc, sans nous attarder davantage à l'examen de ces
généralités, aborder l'examen détaillé des objets classés mé-
thodiquement par catégorie. J'ai cru devoir y joindre, à
titre de complément, quelques pièces trouvées sur le même
sol, mais à d'autres époques. Depuis de longues années que
ce terrain a été livré à la culture (P. J., n° 24), il a été si
profondément remué, qu'il restait de ses richesses archéo-
logiques des débris bien minimes lors des fouilles de 1862.
Il est donc à propos d'y rattacher tout ce que j'ai pu recueillir
des objets mis au jour en d'autres temps par le soc ou la
pioche du cultivateur.
    Mais avant de procéder à cet examen détaillé, je dois
exposer le tableau d'ensemble des objets trouvés à Cormoz.
Comme à Saint-Barnard, les sépultures par incinération
dominaient : sur 17 tumuli ayant donné des résultats (on
•en a fouillé 18) un seul corps avait été inhumé (n° 5). La
plupart du temps, les corps avaient été consumés soit par le
feu soit par le temps ; huit tombes seulement (n os 1, 2, 4, 8,
9, 10, 11 et 14) avaient gardé des débris d'ossements; les
cendres se trouvaient partout et souvent très abondantes,
par exemple, dans le tumulus n° 1, où elles formaient une
-couche de 70 centimètres d'épaisseur, répandues sur une
circonférence de 32 mètres carrés (P. J., n° 34). L'usage
des vases cinéraires était néanmoins aussi répandu qu'à
Saint-Barnard. Sauf dans quatre sépultures (n os 4, 9, 10
 et 11) on en a constaté l'existence, soit en les reconnaissant