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CAUSERIE BIBLIOGRAPHIQUE 'AUTOMNE a chez nous, cette année, des effets bizarres. Tandis que dans les bois, il fait tomber les feuilles des grands arbres, il les fait pousser sur l'asphalte des trottoirs, avec une énergie féroce, aux vitres de nos kiosques. Le mois qui vient de s'écouler n'a pas vu éclore moins de trois journaux. Trois ! sans compter le Torpilleur, organe hebdomadaire des reven- dications sociales, et d'autres peut-être encore, qui par leur spécialité nous échappent. Je ne parle que de ceux qui nous intéressent ici : les journaux littéraires. Les Annales lyonnaises ont les premières vu le jour. Elles paraissent deux fois par mois, par numéros de seize pages, grand in-40; les articles écrits sur trois colonnes, serrés de texte, sont coupés de petits dessins en charge gentiment exécutés. Revues de la quinzaine, Cause- ries littéraires, Chroniques théâtrales, Visites aux peintres, Études musicales, Romans, Nouvelles, Poésies, Échos mondains Vous voyez d'ici le programme obligatoire des rédacteurs des Annales lyon- naises. Avec l'audace des jeunes, et sans se laisser décourager par les insuccès de ceux qui l'avait tenté avant eux, ils marchent bravement à l'assaut du réfractaire public. Leurs premiers engagements avec l'en- nemi, je veux dire leurs premiers numéros, ont été heureux. Bonne chance aux Annales lyonnaises !