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272 FOUILLES DANS LA VALLÉE DU F0RMANS Le 8 février, j'adressai cette demande et la Note (13) à M. Rouher, en y joignant une lettre personnelle dans la- quelle je lui expliquais aussi discrètement que possible le refus qu'avait fait M. Thiollière de la dédicace de M. Cadot (P. J., n° 18). Le 11 du même mois, M. Rouher me fit adresser une lettre purement administrative contenant ces seuls mots : « Je ne fais, pour ma part, aucune opposition à la publica- « tion de la Note de M. Cadot sur l'invasion des Helvètes. Je « m'empresse de vous l'annoncer. » (P. J., n°2o). Tout cela n'était qu'un simple dissentiment personnel, qui n'eut d'autre résultat qu'un malentendu momentané entre l'ingénieur en chef et l'ingénieur ordinaire de la Saône. Mais il survint bientôt après une difficulté d'un caractère bien plus grave et qui intéressait le sort de l'entreprise elle-même. Dans l'entourage intime de l'Empereur, également dé- voué au pays et à sa personne, on ne l'avait pas vu sans déplaisir se livrer à ces recherches; on craignait qu'absorbé par des études qui le passionnaient, il n'en vint à perdre de vue les intérêts politiques de la France. Un petit complot se forma pour l'en détourner, complot créé et fomenté surtout par le secrétaire intime et chef du cabinet de l'Em- pereur, M. Mocquard, dont le seul mobile était son amitié et son vif dévouement pour Napoléon III. L'insuccès des draguages opérés pendant trois mois dans la Saône et la circonstance que le résultat des fouilles entre- (13) J'adressai en même temps, à M. de Franqueville, les exem- plaires qui lui étaient destinés, en les accompagnant d'une lettre de recommandation (P. J., n" 19).