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260 FOUILLES DANS LA VALLEE DU FORMANS de faire opérer des fouilles dans la Saône, par les ingé- nieurs, et lui écrivit, à cet effet, une lettre le I" dé- cembre 1861. M. Rouher donna, en conséquence, des ordres à M. de Franqueville (2), directeur général des Ponts-et-Chaussées, et celui-ci, dès le 2 décembre, adressa à M.Thiollière, ingé- nieur en chef du service de la Saône à Châlon, une lettre (Pièces justificatives, n° 1), par laquelle, lui transmettant les ordres du Ministre, il lui exposait les deux systèmes émis au sujet de l'événement qu'il s'agissait de vérifier. « Est-ce à Mâcon, disait-il, comme le pensent quelques personnes (allusion à M. de Saulcy), ou vers Trévoux, comme le disent d'autres savants, tels que Gceler, colonel de l'armée badoise ? » L'Empereur penchait évidemment pour cette dernière hypothèse, car suivant les termes de M. de Franqueville, il «désirait que sur ce point... on fit des dragues dans la Saône, afin de chercher si l'on ne trouverait pas dans le fond de la rivière quelques armes ou quelques indices qui éclairciraient la question. » Ce ne fut pas sans un certain émoi que M. Thiollière reçut cette mission un peu en dehors de ses attributions habituelles. Il transmit d'abord immédiatement la lettre administrative à M. Cadot, ingénieur ordinaire de la Saône, en résidence à Mâcon ; et, en même temps, le 3, il adres- sait à M. de Franqueville deux lettres, l'une par laquelle il lui faisait part de son embarras et lui demandait la marche à suivre; la seconde lui annonçant qu'il venait de faire (2) Franqueville (Alfred-Charles-Ernest Franquet de), né à Cher- bourg, le 9 mai 1809, conseiller d'État, nommé, en i S ^ , directeur général des Ponts-et-Chaussées; mort à Aix-les-Bains, le 20 août 1875.