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iSo POÉSIE Et dans la gaîtè printatiière, Tout en côtoyant la rivière, Cherchant des rimes, nez au vent, Je regarde'passer tranquille Le flot sous les ponts de la ville, Heureux de m en aller rêvant.... Fenêtres, balcons refleurissent ; Tes vieilles maisons rajeunissent Et le long du quai font tableau. Le feuillage monte et s'accroche Autour de l'Homme de la Roche Qui doit se plaire au bord de l'eau. Sur Vautre bord de la rivière Voici la colline ouvrière Et ses toits serrés en gradins ; Puis dans ce gentil coin d'ombrage, Tranquille comme un ermitage, Des Chartreux voilà les jardins. Mais en face, c'est dans les arbres, Dressant la blancheur de ses marbres, Fourvière émergeant dans l'azur, Et Saint-Michel levant sa lance Entre chaque tour qui s'élance Plane là -haut dans h ciel pur. Cependant que dans la soirée, De bleu, de vert toute moirée, La Saône heureuse s1 attardant Coule, et son ftol presque immobile Emporte un souvenir d'idylle Vers le grand Rhône qui l'attend. Avril 1886. Marius GRILLET.