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76 SOCIÉTÉS SAVANTES pensable pour certains services, tels que ceux des enfants trouvés et des aliénés. Après avoir constaté la nécessité des hôpitaux, il aborde les questions relatives à l'assistance hospitalière, la laïcisation contre laquelle il se prononce, les bureaux de bienfaisance et leurs conditions d'autorisation. Il examine enfin, en terminant, les opinions qui incli- nent vers la décentralisation absolue de la charité et celles des socia- listes d'État, qui ne songent qu'à la charité officielle. — M. le docteur Bouchacourt prend ensuite la parole pour compléter cet exposé au point de vue spécial de l'administration hospitalière lyonnaise. L'orga- nisation de notre grand Hôtel-Dieu fut d'abord tout laïque. Plus tard, le soin des malades fut confié à des filles repenties ; et c'est par une assez longue transition que se sont formées ces quasi religieuses, qui n'appartiennent à aucun ordre, et qui vivent sous la direction de l'ad- ministration laïque des recteurs des hôpitaux. L'orateur fournit d'inté- ressants détails sur les trois Ordres des Sœurs de l'Hôtel-Dieu, qui constituent un corps peut-être unique, ayant tous les avantages de la vie religieuse et ceux d'une vie quasi-laïque. — M. le docteur Delore ajoute quelques mots sur les avantages de cette organisation. — M. André entretient l'Académie des perturbations magnétiques impor- tantes, qui ont été observées à Saint-Genis-Laval, le 8 mars jusqu'au 3 avril suivant, et dont le maximum s'est produit vers le 31 mars. La cause de ces perturbations, attribuée par un astronome suisse, M. Ru- dolf Wals, à un déplacement des taches du soleil, est encore inconnue. Séance du 13 avril 1886. — Présidence de M. Locard. — Au sujet du procès-verbal, M. le docteur Bouchacourt ajoute quelques nouveaux détails sur les sœurs hospitalières de Lyon, et signale ce fait, que ce fut dans le but d'embrasser une règle religieuse plus étroite que des sœurs dissidentes se séparèrent pour fonder la maison des sœurs de Bon-Secours. — M. le docteur Delore et M. Rougier ajoutent à cette communication des renseignements sur l'œuvre des sœurs de l'As- somption, gardes-malades gratuites des pauvres. — M. Caillemer, après avoir signalé un article de la Nouvelle Revue, qui rend pleine jus- tice à l'organisation hospitalière de Lyon, rend compte des nouvelles découvertes faites dans les fouilles de Trion, où on a retrouvé un puits de 17 mètres de profondeur, qui était rempli de 60 pierres épigra- phiques, déposées à dessein, comme le démontre leur parfait état de conservation. Un certain nombre de ces inscriptions portent des noms