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                       BIBLIOGRAPHIE                      71
devaient plus souvent causer de l'encombrement. Aussi
sommes-nous de ceux qui croient que le concours des visi-
teurs a pu ne pas être moindre aux solennités de juin 1886,
bien que tout s'y soit passé sans tumulte et sans accident.
   La tradition du jubilé de Saint-Jean était restée si vivace,
qu'aux approches de 1666, ce fut « la voix du peuple qui
réveilla la vigilance des ministres du Seigneur. » Aux fêtes
accoutumées vint s'ajouter un feu d'artifice, suivant une
mode italienne qui s'était établie en France. Ce divertisse-
ment était d'autant plus de circonstance que, de temps
immémorial, il se faisait un feu de joie pour l'anniversaire
de saint Jean-Baptiste.
   Il faut voir dans l'ouvrage de M. Sachet la reproduction
des nombreuses pièces et devises qui décoraient le Temple
de la Gratitude, construction éphémère destinée à un embra-
sement général, ainsi que le fac-similé de la médaille frap-
pée à cette occasion.
   En 1734, nouvelles médailles, nouveau feu d'artifice; il
y eut même deux feux, celui des Comtes, derrière l'église,
et celui de la ville, sur le Pont de pierre. L'affluence des
fidèles fut, comme précédemment, remarquable. A une
bénédiction du Saint-Sacrement, donnée à Bellecour, le
dimanche après la clôture du jubilé, quarante mille per-
sonnes emplissaient la place et les avenues.
   Tout ce récit, établi sur des documents authentiques et
accompagné d'innombrables dessins, vues et plans, nous
donne, de siècle en siècle, la physionomie de notre vieux
Lyon, fait renaître à nos yeux les institutions religieuses et
municipales de la cité, nous montre nos aïeux dans leur vie
privée et publique. C'est, en un mot, une œuvre lyonnaise,
écrite par un enfant de l'église de Lyon. Ce livre restera
pour les jubilés à venir un Mémoire du plus haut intérêt,