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lé L'HISTORIEN CLITOPHON rées par des querelles intestines. Les érudits, d'autre part, sont assez disposés à admettre que les Ségusiaves furent des envahisseurs. M. Valentin Smith, l'un des savants collabo- rateurs à la confection de la carte des Gaules, se basant sur des considérations géographiques, estime que les Ambarres, qui, à l'époque de César, étaient relégués sur les bords de l'Ain, avaient occupé une partie de la rive droite de la Saône et en furent chassés par l'invasion des Ségusiaves. Est-ce à un épisode de ces luttes qu'il faut rattacher l'existence de Momorus et d'Atepomaïus? Le champ est ouvert aux con- jectures, mais on peut soutenir que la fondation de Lugdu- num par ces deux chefs est plus ancienne qu'on ne l'a cru. Clitophon, en rattachant ce fait au premier établissement d'un oppidum dans ce lieu, qui semble avoir toujours dû être ainsi occupé, et en le reportant à l'origine même du nom de la colline, atteste à quelle haute antiquité on doit fixer la première naissance de notre ville. A. STEYERT. {La fin au prochain numéro.) - ^ ^ ^ ^ ^ -