page suivante »
AU MOYEN-A GK. 419 « mulceat, et excedentes ad viam reeti itineris correctio « pastoralis adducat. » Voilà pourtant ce fameux Concile de Mâcon, sur lequel le bel esprit du dernier siècle a voulu appeler le ridicule, en lui faisant examiner gravement la question de savoir si les femmes ont des âmes. Ignoble invention qui ne peut avoir son origine que dans un incident rapporté par Grégoire de Tours, au livre VIII, chap. 20 de son Histoire des Francs. Un évêque méticuleux prétendit que grammaticalement le terme homo n'était point générique et n'embrassait pas assez l'idée des deux sexes. Mais, loin de nier l'âme de la femme par cette subtilité ridicule, il l'affirmait, au contraire, et il voulait que son nom fût expressément accolé à celui de l'homme, pour qu'il lût bien entendu que les décrets faits pour l'un obligeaient l'autre également. On prit la peine de lui faire voir, par l'autorité des deux Testaments, que Y homme est souvent synonyme de nature humaine, et il se rendit. Tel est, ni plus ni moins, le récit de Grégoire de Tours, relati- vement au second Concile de Mâcon (1). (1) Extitit enim in hac Synoclo quidam ex cpiscopis, quidiceb&t MuKerem hominem non posse vocitari. Sed tamen ab episcopis ralione accepta quievit : co quod saccr vetcris Testamenti liber edoccai quod in principio Dco ho minem créante ait : Masculum et feminam creewit eos : vocavitque nomen eorum Adam, quod est honio terrenus, sic utique vocans mulierem ceu virum : utrumque enim hominem dixit. Sed et Dominus Jésus Chrislus ob hoc vocitatur films hominis, quod sit filius Virginis id est mulieris. Adquam cùm aquas in vino (ransferre pararet, ait : quid mihi et tibi est, mulier ? E( reliqua. Mnltisquc et aliis testimoniis ha;c causa convicta quievit.