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414 DÉCOUVERTES FAITES A LA DÉMOLITION sur l'emplacement de l'ancien jardin de l'Oratoire, très-près du lieu où la Table de Claude avait été trouvée au XVI" siècle, découvrit un riche fragment de corniche en marbre, pas du meilleur style, et qui, -suivant Artaud, pouvait avoir appartenu au temple où ce beau bronze était conservé (1). Nous avons été fort surpris de retrouver un fragment de cette même corniche dans les fouilles qui viennent d'avoir lieu a l'hôtel du Parc (2), Quoique ce fait paraisse extraordi- naire, nous croyons pouvoir l'expliquer en faisant remarquer que des terrains de l'ancien jardin de l'Oratoire a ceux de l'hôtel du Parc, la pente est très-rapide, et qu'avant la cons- truction des maisons sur le penchant du coteau Saint-Sébas- tien (3), quelques parties des ruines d'un monument placé sur cette pente même ont pu être entraînées par l'éboulé- ment des terres qui recouvraient de quaire mètres cinquante centimètres la base de l'hémicycle nouvellement retrouvé. Nous croyons qu'il serait intéressant de pouvoir reconnaî- tre à quelle époque se rattache la construction de cet édifice. Le profil de la corniche de l'hémicycle et celui des bases découvertes tout auprès, nous ont de suite paru appartenir à une époque où l'art brillait encore d'un vif éclat, sans avoir cependant conservé toute sa pureté. Nous croyons donc qu'en attribuant ce monument au règne de Septime- Sévère, c'est-a-dire a la fin du 11e siècle ou au commencement du IIIe, nous sommes très-près de la vérité, ne voyant point dans les profils ce goût et cette pureté qui caractérisent si parfaitement les œuvres du Ier siècle. Mais une autre raison qui milite en faveur de l'époque (i) Artaud, Lyon souterrain, page 210. (2) Musée lapidaire, n" 918. (3) Une grande partie des maisons du quartier des Capucins datent de ce siècle, ainsi que le quartier de la côte St-Sébastio.n, construit sur rem- placement du jardin des Bernardines.