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                     ARTUR DE RICHEMONT.                     339

Roy Notre Seigneur, et esquelles lettres se contient que ou
cas que incontinent ne serez content de la dite somme, que
vous estes d'entencion de vous en prendre et paier sus le
premier que trouvères d'entre nous, comme ces choses sont
plus au large contenues en voz dictes lettres, lesquelles
vous envoyons cy dedans encloses. Du contenu desquelles
lettres nous avons esté et fumes merveilleux et non sans
cause. Et créons fermement que quant vous les signastes,
s'ainsi est que les aiez signées, vous n'ayertites point audit
contenu en icelles. Car vous qui estes si hault et si puissant
seigneur et qui estes chief et portant l'espée de la conser-
vacion de la seigneurie et justice du Roy notredit Seigneur,
ne vouldriez procéder en tel cas que gracieusement et par
justice, mesmement contre nous à qui vous povez comman-
der voz bons plaisirs et qui tousjours avons esté de bon
vouloir les accomplir au bien du Roy notre dit Seigneur,
comme ses bons et îoyaulx subgiés. Et voulentiers vous
escripvons ces choses afin que les remonstrez , s'il vous
plaist, a ceulx qui ont fait ou fait faire lesdites lettres, les-
quelles, comme dit est, nous ne povons croyre qu'elles
aient esté ainsi faictes de votre commandement ne sceu.
Et quant à la dite somme, pleise vous savoir, notre redou-
bté seigneur, qu'il a esté et est impossible a nous que la
faire peussions paier ne finer, tant pour les autres aides
qu'il nous a convenu et convient pour chacun jour, comme
pour la grant cherté et petite recueillie de vivres qu'avons
 eu et avons en ce pays de Lionnois, comme aussi pour les
 mutations et foiblage des monnoyes qui ont eu et ont cours
en ce royaume et mesmement en ce pays de lyonnois, les-
 quelles ne nous ont riens lessié ; aussi pour les grans for-
 tificacions et autres paiemens qu'il nous a convenu et con-
 vient faire pour deffense de ceste ville de Lion, mesmement
 du costé des empires duquel nous sommes tous desclauz,