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                       STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE.                             197

ont été malheureusement ignorés de tous les archéologues
qui se sont occupés de la découverte de 1766 (1). Rensei-
gnés seulement par les lettres d'Adamoli et des traditions
inexactes, manquant de documents officiels, ils ont été
induits en erreur, tandis qu'ils auraient peut-être réussi
dans leurs recherches, a l'aide de données plus exactes et
plus précises.
   A côté leur insuffisance, comme renseignements, les
lettres d'Adamoli renferment quelques détails trop minutieux
et souvent trop vulgaires, pour être placés dans un écrit
aussi sérieux que celui du rapporteur de la Commission de
l'Académie. Cependant, nous croyons utile de faire connaî-
tre ceux qui ne manquent pas d'un certain intérêt, tout en
rectifiant ce qu'ils peuvent avoir d'inexact.
   Nous avons vu dans le rapport a. l'Académie, que la dé-
couverte eut lieu le 1er février 1766. M. Adamoli la place
au mardi 4 du même mois (2) et ajoute que la jambe de cheval
fut portée le 6 à l'Hôtel-de-Ville, à M. le Prévôt des mar-
chands (3). Il dit de plus, que le lundi suivant 10, deux
échevins (4), le grand voyer (5) et un commissaire de po-
lice (6) se transportèrent sur les lieux avec deux maçons ,
qui sondèrent l'endroit et n'yaperçurent qu'un gros tas de


  (1) Artaud n'eut connaissance du rapport de M. de la Tourette que lors-
qu'il fut publié en 1826, et les notes manuscrites de M. Delorme, acquises
par M. Barre, sous-archiviste de Lyon, furent communiquées par lui à
Comarmond qui les publia, en 1840, dans le mémoire que nous avons cité.
  (2) Lettre du 25 février et du 25 mars.
  (3) Charles-Jacques Leclerc de la Verpillière, chevalier de l'ordre militaire
de Saint-Louis.
  (4) Jcan-Joachim Reynaud, second échevin, et Claude Servan, ex-consul.
  (5) M. Bertaud.
  (6) Le sieur Coignet (voir la lettre du 25 mars). Cette visite est citée aussi
dans le rapport de M. de la Tourette.