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140 «OTICË SUR AYMEB1C DE RIPES, C'était alors le temps de la sixième croisade : Thibaud, comte de Champagne, avait été proclamé roi de Navarre en 1238, et le commandement d'une nouvelle armée destinée à passer outre-mer, lui avait été déféré. Ce prince vint, l'année suivante, à Lyon, où les croisés devaient se réunir. Le duc de Bourgogne , les comtes de Monifort, de Foix, de Mâcon (1) s'y trouvaient déjà avec un grand nombre de che- valiers. Pierre de Mauclerc, qu'on ne nomme plus que le che- valier de Braine, se joignit à eux (2). Vers ce même temps, Humberl V, sire de Beaujeu, qui devait plus tard être un des compagnons de saint Louis quand le signal de la septième croisade aurait été donné, avait pour épouse Marguerite de Baugé, dame de Miribel, qui fonda, de concert avec son mari, dans sa terre de Pole- teins (3), un monastère dont Jeanne, leur fille, tut la prieure. En 1244, Aymeric, qui avait alors pour officiai Guillaume de Montaigny (4), accorda différentes franchises aux mon- nayeurs de Lyon ; il voulut que, « durant tout le temps que « l'on fabriquerait de la monnoye en celte ville, ils fussent « libres de tout ban, de tout péage ou autre impôt, etc. (5). » (1) Jean de Vienne, c'est lui qui vendit au roi le comté de Mâcon. Voyez Du Temps, IV, 628, et plus bas, p. 145, note 2. (2) Guigonnct, l'aîné des fils de Guy IVe , comte de Forez , lit aussi partie de cette croisade; on le trouve également parmi ceux qui prirent la croix en 1248, mais il n'alla rejoindre Louis IX qu'en 1250. A. Bernard, Bist. du Fore:s, I , 242 et 247. (3) Cette terre est située sur la paroisse de Mionnay en Bresse. Voyez Guichenon, Bresse, 2 e partie, p. 90 ; M. de La Carellc, Hist. du Beaujo- lais, I , 106; M. Valentin Smilli , Considérations sur la Dombes , p. 2 9 ; nos Variétés hist., p. 111. (4) Cet officiai, reçu chanoine-comte de Lyon, en 1209, fut. inhumé à Saint-Ircnéc. (5) Nouvelles archives du Rhône, I, (25.