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\%\ CONSIDÉRATIONS ARCHÉOJLOGjlQUES Les ouvertures ogivales et pqlylobées qui ajourent chaque travée sont, d'un dessin peu, gracieux ; celles du flaftc ncjrd ne sont point comprises sous une ogive commune- $ $ » les clochers latéraux, couverts de loits plats, sont peu, élevés et assez laids, comme, du reste, presque tjous ceux du m,idi de la France ; celui qui surmonte le bras nord de la croisée est seul tout entier de construction primitive, la par- tie supérieure de l'autre date du XVe siècle. Une balustrade en forme de dentellefleuroflftéecouronne les, murs de l'édifice. L'intérieur de la nef est beaucoup plus élégant que l'exté- rieur, les formes et l'ornementation en sont pures, ma>s unpeii lourdes. L'aspect général est beau ; c'est bien le style du XIIIe siècle, mais c'est encore ce style dans sot} débul, : aiqsi les archivoltes sont garnies d'arcs doubleaux carrés à moulures simples ; les voûtes en arcs d'ogive sont tracées sur- un plan carré formé d'une couple de travées , les arcs doubleaux étant en tiers-point, et les arcs ogives en plein cintre ; les bases, des colonnes sont encore munies de griffes ; les tailloirs sont carrés et l'ornementation des chapiteaux ne consiste que dans des crosses végétales peu épa- nouies ; comme en Bourgogne, les formerets sont Isolés des murs. En résumé quand on songe que, pendant que les ar- chevêques, de Lyon construisaient leur cathédrale, on élevait a Paris la Sainte-Chapelle du Palais , on reste conyaincu du peu de sympathie qui accueilht les nouvelles données archi- tecturales dans le midi de la France, et de l'infériorité du style ogival dans ces contrées. Les deux travées occidentales etj'étage inférieur de la façade de Saint-Jean datent du XIVe siècle. Vous savez, Messieurs, que les architectes de cette époque, tout en conservant les formes générales de l'archi- tecture ogivale primitive, commencèrent h sacrifier les grandes lignes aux recherches de détail. De & cette mai-