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470 niées. Puis ce Sinfond peut-il venir du latin sanguïnem fun- dere? dans les anciens actes, n'est-il pas nommé à fonlibus, et le P. Ménestrier^ historien de Lyon , ne lui donne-.l-il pas une etymologie plus plausible, sine fundis, sans fonds, parce que ces champs qui avaient appartenu aux Allobrogei, n'a- vaient point été divisés aux soldats romains. — Quant au vil- lage d'Albigny^ une inscription sur marbre Irouvée en cet endroit, et qui remercie Jupiter d'une victoire d'Albin contre Sévère, probablement celle contre L u p u s , prouve encore les fluctuations de la fortune entre les deux généraux, et en même temps le séjour d'Albin dans cette ville (1). — Un autel déterré en 1780 près des Terreaux porte aussi une inscription relative aux suites de la victoire de Sévère et à la soumission de la province lyonnaise (2). Quant à la mort d'Albin, elle est constatée par un marbre dont le bénédictin Bernard de Monlfalcon nous a transmis la gravure (3). Ce marbre repré- sente des soldats qui apportent le corps d'Albin ; Sévère est assis, il étend la main, et semble donner l'ordre de trancher (1) Hist. de l'Académie des Inscriptions, vol. 1, p. 212 ; Dict. encyclop. , vol. 2, p. 27. (2) Voici sa traduction : Au bon esprit, au retour de la fortune , la pre- mière étant conquise et soumise , Titus Flavius Secundus Philipianus claris- sime, lieutenant des trois Augustes dans la province lyonnaise, comman- dant des légions, première miucrvienne et quatorzième géminée , admis au rang des prêteurs, des tribuns, des questeurs, tribun militaire de la légion septième géminée, avec Julia Népotille , son épouse clarissime, et avec Titus Flavius Victorinus clarissime, jeune homme , tribun militaire de la légion cinquième macédonienne, et avec Titus Flavius Aristus TJspianus, enfant cla- rissime , adjoint aux familles patriciennes, a élevé et consacré cet autel. Mémoire lu, en 1803, à la 3 e classe de l'Institut, par Antoine Monger , de Lyon. Cette inscription laurobolique rapportée par Millin ( Voyage dans le midi de la France), se trouve au palais Saint-Pierre , a° XXV. C'est un vœu fait pour les armes de Sévère. (3) Antiquités expliqués, t. XIV, p. 41.