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405 « maître de chœur, et vingt-trois autres chanoines ; les dignï- « tés sont : le Doyen , l'Archidiacre, le Sacristain, le grand « Custode. Ces deux dernières sont de la collation de l'arche- « vêque ; toutes les autres^ aussi bien que toutes les places « de chanoines , sont de celle du Chapitre (I). » Les diverses données sur les églises collégiales, sur les bénéfices et les revenus des abbayes sont des chiffres à r e - cueillir. Tout ce qui regarde l'administration militaire de la ville , sa division en trente-cinq quartiers, sa compagnie du g u e t , tout cela, quoique peu développé, est également cu- rieux , et ne se trouve nulle part mieux éclairci. D'Herbigny nous apprend que le cardinal Alphonse de Ri- chelieu céda au roi de France le château de Pierre-Scise , moyennant la somme de 100,000 livres, qui furent employées à la continuation des nouveaux bâtiments de l'Archevêché, sur le bord de la Saône (-2). Les chapitres qui concernent les rapports commerciaux de notre cité avec l'Espagne , l'Italie, l'Angleterre et la Hol- lande^ sont dignes d'attention; tout ce qui regarde la fabrique des soies , la d o r u r e , l'épicerie, les toiles, la draperie , peut devenir un curieux sujet de comparaison entre la fin du XVIII e siècle et la première moitié du XIX e . Nous trouvons ici indiquée assez en détail la manière dont on parvint à donner du lustre à nos soies. « Ottavio Mai, « marchand fabricant, mal dans ses affaires et à la veille de « faire banqueroute , se promenait un soir dans sa chambre, « occupé de son malheur, et mâchant entre ses dents quel- le ques brins de soie ; il les tirait de temps en temps en rê- « v a n t , e l l e s remettait dans sa bouche. Une fois, entre au- « très , ses yeux furent frappés de l'éclat que cette soie « mouillée avait pris , et cette première remarque involon- « taire lui en fit faire d'autres. Avec réflexion, il jugea que (1) Ibid., p. 53. (2j lbid., p. 75.