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l'intérêt du plus grand nombre ; les cours ne devraient-ils pas
avoir lieu le soir de huit à neuf heures , moment le plus inoc-
cupé de la journée.
   M. Démons et M. François sont les seuls professeurs qui
aient commencé leur enseignement. Déjà la vogue est ac-
quise à ce dernier. M. Démons n'a pas compris qu'un
 cours de littérature ancienne , pour des gens du m o n d e , de-
vait se faire autrement que pour des élèves de troisième. La
traduction d'un chant d'Homère ou d'une philippique de Dé-
mosthène ne peut plus alors suffire. Celaient de larges paral-
lèles qu'il fallait établir entre l'éloquence politique des an-
ciens et notre moderne tribune. C'étaient des comparaisons
puisées dans leur poésie, leur littérature et les nôtres qui
nous auraient offert quelque intérêt. Faites-nous sentir les
sublimes beautés d'Homère, mais ne nous le traduisez pas
mot à m o t , comme l'analornisle ferait d'un cadavre, dont il
détaillerait les fibres et les nerfs.
  M. Edgar Quinet, que précède ici sa réputation d'écrivain ,
ouvrira bientôt son cours de littérature étrangère. La foule
ne fera pas défaut à l'auteur d'Ahasvérus et de Napoléon.
Elle l'attend avec impatience. Les hommes de talent sont tou-
jours sûrs de ne point parler dans le désert. Lyon , plus que
tout autre ville, avait donc besoin , pour être stimulé dans ses
appétits littéraires , de professeurs habiles et renommés. Le
temps nous apprendra combien en possède notre Faculté des
lettres.                                      Léon BOITEL.


                   COURS      D'HISTOIRE.

   Avant de parler du cours d'histoire que vient d'ouvrir
M. François à la Faculté des lettres de n o t r e ville, on se
pose naturellement cette question : où en est la science
de l'histoire en F r a n c e ?
   Si la philosophie de l'histoire, fille des temps modernes,
n'a pas encore acquis toute sa force, il est juste de dire
gué chaque j o u r la voit grandir et p r e n d r e possession du