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 îa fosse à fumier, où elles se convertissent en une petite
 quantité de mauvais engrais.
     En 1798, M. Grognier contribua à réorganiser la Société
 d'agriculture , histoire naturelle et arts utiles de Lyon ; et en
 1812 , il en fut nommé secrétaire-adjoint, le secrétaire en ti-
 tre , Girault de Monbellet, n'ayant accepté ses fonctions qu'à
 la condition que M. Grognier lui serait adjoint ; celui-ci fut
 de fait le titulaire; il rédigea la plupart des procès-verbaux ,
 et à la lin de l'année, rendit compte des travaux de la Société.
 Nommé secrétaire au renouvellement de b u r e a u , il a été
 réélu jusqu'à sa mort. Il fut un des membres les plus zélés
 de la Société ; toujours plein de sollicitude pour elle , il lui
 avait voué une affection toute particulière ; et ce qui était re-
marquable pour le caractère du secrétaire , si négligent e n -
 vers ses propres affaires et sa fortune, c'est qu'il s'occupait
autant de l'exécution du r è g l e m e n t , de la prospérité m a t é -
 rielle de la Société que des travaux scientifiques. M. Grognier
 à qui, comme le disait M. Bérenger, président de l'Académie
 de Lyon, rien n'était étranger de ce qui regarde les trois règnes
de la nature, était éminemment apte à remplir les fondions
de secrétaire; comme si son savoir eût été fécondé par les idées
des autres, quel que fût le sujet qu'il traitait, il était toujours au
niveau du travail qu'il voulait faire connaître. Etudiail-ill'écono-
mie politique de Schmatz, il compare à ce que dit l'économiste
prussien, les idées de Lenormand, de Say; s'occupait-il avec
Cuvier des révolutions du globe, il compare au système de ce
géologue les systèmes de Lamarck, de Buffon. Il possédait au
suprême degré le talent d'analyser un livre, de composer un
travail suivi avec des matériaux provenantde sources diverses,
qu'il savait choisir avec goût et disposer avec méthode; tout
en rendant compte de l'opinion des auteurs, avec fidélité et
sans nuire à la clarté de leurs idées, il s'associait à leurs t r a -
vaux et en modifiait l'expression d'après le plan qu'il s'était pro-
posé. Les comptes-rendus de la Société d'agriculture, auxquels
il a contribué, pendant quarante ans^ comme membre ordi-