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sur l'autre et tous les deux sont ensuite rejelés sur les
épaules et découvrent des têtes entièrement rasées. Avant
de se vêlir ainsi ils font leurs prières entièrement couchés
par terre.
   Lorsqu'on se trouve à l'entrée du cloître qui communique
au chapitre, à peu-près au milieu, ori a, à sa gauche, la
partie dont la construction remonte à six cents ans : les
voussures sont aplaties, peu développées et leurs arê-
tes très fortes ; à droite les voûtes modernes sont simples
mais ne manquent pas d'élégance. En face se trouve la
chapelle où saint François de Sales a dit la messe ; c'est
la plus ancienne chapelle du monastère, la seule que l'ère
spoliatrice de 1793 ait oublié de profaner, et où se trou-
vent encore les ossements, nous allions dire les reliques,
des premiers pères morts à la chapelle primitive de Saint-
Bruno que les chapelles du couvent reconnaissent pour leur
sœur aînée. Dans l'immensité de ces cloîtres on n'entend
que le mélancolique murmure de quatre fontaines espacées
dans la profondeur de ces sinistres allées; l à , tout est si-
lence bien plus encore que dans aucune autre partie du
monastère, et c'est cependant la partie la plus habitée, c'est
là que sont les soixante cellules des Chartreux, Ce cloître
a six cent soixante douze pieds de longueur, cent vingt
arcades sur deux lignes parallèles. Chaque ccdlule porte
une inscription choisie ou composée par le religieux qui
Fhabite; quelque fois ce sont des pensées d'une heureuse
concision, pleines d'énergie, quelquefois de vers qui ne
sont pas bons. Far une faveur que je crois unique et que
je dois à une recommandation puissante, l'entrée d'une
cellule m'a été permise. C'est la cellule N ; son inscription
est celle-ci : « Dans la solitude Dieu pai-le au cœur de
« l'homme. — Dans la solitude l'homme parle au cœur