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                    ÉLOGE HISTORIQUE

                                       DE




 C.-B.-G. MALÉGHARD,
                          CHEF D'ESCADKON D'ARTILLERIE.




   Que le guerrier d'un grade éminent, investi d'un commandement
supérieur, et conduisant de nombreuses légions à la victoire, tombe
frappé d'un plomb mortel, le bruit de sa chute a un rapide et long
retentissement, la nouvelle s'en répand au loin, et bientôt toutes
les bouches sont unanimes à célébrer l'habileté, la prudence et la
valeur du grand capitaine, à redire les regrets que sa perte cause à la
patrie. L'église déploie toutes ses pompes dans la cérémonie funèbre
qui lui est consacrée ; ses dépouilles mortelles sont transportées en
triomphe dans le temple érigé aux. grands hommes -, et la voûte des
Académies répète les accents des orateurs appelés à raconter sa vie,
 à énumérer ses éclatants services, à perpétuer enfin sa renommée.
    Mais que le plomb meurtrier enlève à l'armée et au pays des offi-
 ciers qui, tout en exerçant un commandement spécial, reçoivent
 des ordres pour les transmettre à leur tour, les bouches de la re-

   i "En consacrant de courts instants de loisir à raconter la vie du comman-
dant Maléchard, j'ai eu l'intention d'honorer la mémoire d'un Lyonnais recom-
mandable sous tous les rapports. En publiant cet éloge, j'ai voulu faire con-
naître, dans un écrit historique et littéraire à la fois, quelques faits particuliers
et encore peu connus d'une mémorable campagne. En signalant enfin une
partie des richesses dont abonde une contrée nouvelle pour nous, mon but a
été de donner une idée des avantages sans nombre qu'assureraient aux scien-
ces la possession et l'élude de ce pays.
  Si la plupart des faits que je mentionne ne se sont point passés sous mes
veux, mon récit n'en mérite pas moins de confiance. Ce que je n'ai pas vu,
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