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Sittézatme. MARIEZ-VOUS DONC P A R AMOUR ! NOUVELLE. Il fesait une de ces soirées où l'on se revoit avec plus de plaisir que de coutume ; où l'on se serre autour jju foyer; où l'on entend de ces longs silences qui suivent une histoire. Et tout le monde se taisait ; ils étaient là muets et tristes sous l'impression d'un récit plein d'intérêt. Un jeune homme et une jeune femme s'étaient aimés, bien aimés ; ils s'étaient mariés malgré leurs parents ; leur vie de bonheur avait été courte, hélas ! ils étaient pauvres. Après une année de dévouement sublime, de sacrifices réciproques, de soins tendres et affectueux; ils étaient morts tous deux de maladie et de misère ! Dieu avait rappelé à lui ces deux anges exilés sur cette terre. Tout le monde s'était donc tû, et l'on entendait au dehors la bise siffler, les girouettes se plaindre, et les doux et méditatifs murmures du foyer. — Hum ! fit un grave personnage, le Géronte du cercle,