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gouvernement, prit un arrêté par lequel il déclara q u e ,
toute intéressante que fût la position des exposants, il n'y
avait pas lieu à délibérer.
   Ainsi, depuis 1794 jusqu'en 1810, c'est-à-dire pendant
seize ans , les propriétaires des maisons démolies dans le
quartier de Bourgneuf n'ont pu savoir à qui ils avaient
affaire, du gouvernement ou de la ville de Lyon. L un et
l'autre n'ont pas cessé un instant de reconnaître qu'il y
avait une dette et même une dette des plus sacrées, mais
ni l'un ni l'autre ne voulaient s'en charger. Cependant,
puisqu'il était constant qu'il y avait une dette, il fallait
bien aussi qu'il y eût un débiteur.
   Mais quel était ce débiteur? A l'époque où il fut arrêté
par le conseil municipal de Commune-Affranchie'., par
l'administration du département, par la commission tem-
poraire , par les représentants du peuple , que les maisons
établies sur le pont du Change et au bas de ce p o n t , celles
qui bordaient la rive gauche de la Saône dans le quartier
de la Pêcherie, et celles qui bordaient la rive droite de
la même rivière, dans le quartier de Bourgneuf, seraient
démolies pour cause à!utilité publique, les communes
n'étaient point habiles à posséder. Les routes, les vues,.
les places publiques, les quais, étaient propriétés natio-
nales, et toutes les dépenses qui s'y rapportaient étaient
à la charge de l'état.
   Par la loi du 16 septembre 1807, le cahos qui, depuis
1793, régnait dans la législation relative à l'acquisition
des propriétés dont le sacrifice était reconnu nécessaire à
la chose publique, s'évanouit enfin. Cette loi décida que
le gouvernement, les départements, les arrondissements,
les communes, contribueraient aux indemnités dans une
proportion déterminée par le degré d'utilité que les uns