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NOTICE
SUR
MARGUERITE DE DUYN.
L'histoire a gardé le souvenir de beaucoup de femmes qui
se sont fait un nom par leurs écrits et leurs vertus , dont la
cellule fut l'heureuse confidente; ainsi nous apparaissent les
belles et poétiques figures de Catherine de Sienne, de Térèse
de Jésus. Pourquoi de tendres et pieuses vierges n'auraient-
elles pas aussi leur place dans les annales du monde, tandis
que des femmes, connues seulement par leurs crimes et leurs
déportements , ont eu le triste privilège d'infester les pages
de l'histoire ? Et néanmoins l'on est obligé maintenant de de-
mander , en quelque sorte , pardon au lecteur , si l'on veut
rappeler dans un livre la mémoire de quelque habitante des
monastères. Assurément, nous sommes loin de nous imaginer
que la vie d'une pauvre religieuse puisse offrir un grand in-
térêt ; toutefois nous présentons aux lecteurs qui ne dédai-
gnent point de semblables détails ce que nous avons recueilli