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LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON 487 des troubles de Saint-Domingue, mort après 1816 ? Ce qui le ferait supposer, c'est que l'existence curieuse de ce dernier personnage se trouve résumée en quelques lignes dans la Biographie des contemporains, et que le rédacteur du recueil, Arnault, fut le condisciple, à Juilly, de notre Jean-Baptiste Bacon. De Lyon, le 22 septembre 1777, le P.-J.-B.-Terrasse (1) écrivait au P. Petit pour lui présenter un élève de huit ans, « joli enfant, bien frêle et délicat, qui promettait merveille. « C'est, ajoutait-il, le fils d'un ouvrier qui travaille céans, « le plus honnête homme du monde. » Le bambin, dési- reux d'apprendre, ne demandait qu'à partir; mais la pension eût absorbé toutes les ressources du modeste maître-maçon. Vu les renseignements, l'affaire fut bientôt conclue. L'évêque de Maux, Mgr. de Caussade, céda une de ses deux bourses, « les parents promirent leur possible « pour entretenir le linge et les vêtements », le P. Terrasse se chargea des fournitures classiques, et, le 15 octobre, Mathieu-Léonard Duphot (2) fit son entrée à Juilly, « ne (1) J -B. Terrasse, fils de Jean Antoine, négociant et de Catherine Brun, né à Lyon le 26 septembre 1713, d'abord prieur de la Coste, au diocèse d'Apt, prêtre le 19 mai 1742, entré à l'Oratoire le 20 décembre 1759. (2) « Mathieu-Léonard, fils de Michel Dufau (sic) maître-maçon et « de Catherine Guillebeau, sa femme, né le 21 du courant, a été baptisé « par moi, vicaire soussigné, ce 24 septembre 1769. Ont été parrain « Léonard Dufau, son oncle, et marraine Thérèse Menu, femme « Guillebeau, sa grand'mère. Le père seul a pu signer. » (Reg. de la paroisse Saint-Pierre et Saint Saturnin de la ville de Lyon). Ce n'est qu'à partir de 1771, nous écrit M. Frécon, que le nom de Duphot apparaît, dans les anciens registres paroissiaux de la Guillotière, où sont inscrits les baptêmes d'au moins trois frères et trois sœurs du général. Le père fut compagnon, puis maître-maçon et maître-chaudier. Le grand-père