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130                 L'ACADÉMIE DE LYON

    Ce nécrologe se termine parle nom du médecin Villermoz
(Pierre-Jacques), qui fut un collaboraleur zélé de l'abbé
Rozieret mourut en 1799 ; puis par celui de Grassot (Pierre),
chirurgien major du grand Hôtel-Dieu, et enfin par celui de
Lallié (Jean-François), ingénieur en chef de la province du
Lyonnais. L'un et l'autre moururent en 1800. C'est à Lallié
qu'était due la construction de l'ancien pont de la Mulatière,
qui fut détruit pendant le siège de Lyon. On lui doit aussi la
fameuse réception à l'Académie de MUe Victoire Lallié, sa
fille, qui fut exceptionnellement associée le 10 juillet 1792.
    Il y eut encore un académicien qui disparut pendant cette
période de sept ans, c'est Antoine (ou Barthélémy) Ter-
rasson de la Barolière, qui appartenait à une famille très
nombreuse et privilégiée dans la république des lettres. Le
nom deTerrasson ne reparaît pas dans les listes de l'Athénée,
tandis que nous y trouvons, soit à un titre, soit à un autre,
le nom de dix-neuf autres lyonnais ayant fait partie de
l'ancienne Académie.
   Parmi ces derniers, je n'en citerai qu'un, parce que son
nom rappelle un trait héroïque de dévouement fraternel
qui se rattache à l'époque de la Terreur ; je veux parler de
l'académicien Bruyset (Jean-Marie). Après le siège de Lyon,
Jean-Marie, qui avait rempli, en 1790, les fonctions d'of-
ficier municipal, fut emprisonné avec son frère Pierre, im-
primeur-libraire, et tomba malade en prison. Son frère
Pierre comparut seul devant le Tribunal révolutionnaire,
et, accusé d'avoir signé des billets obsidionaux qui ne
l'avaient été que par Jean-Marie, il ne chercha point à se
disculper. Condamné à mort de ce chef, il marcha à l'écha-
faud à la place de son frère, qui fut sauvé. Pierre Bruyset
fut exécuté le 25 décembre 1793. En retour, Jean-Marie,
l'académicien, adopta les enfants de son frère qu'il éleva et
traita comme ses propres enfants.