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                     SA VIE ET SKS TRAVAUX                           3 61

dérable. Il fut le promoteur de cette petite école dont il a
été question plus haut. Avant les recherches de Rondot,
cet artiste n'avait jamais été signalé. On ignore le lieu et la
date de la naissance de Claude Warin; on le trouve à Lyon
en 1647. Il fut chargé par le Consulat, en 1651, de mode-
ler les quatre grands médaillons représentant Henri IV,
Louis XIII, Louis XIV et la reine Marie-Thérèse, encastrés
dans la façade de l'Hôtel de Ville et qui disparurent en
1793. N. Rondot attribue à Claude Warin soixante-dix-neut
pièces, médailles ou médaillons ; les personnages lyonnais
s'y trouvent représentés en grand nombre. Ce sont plu-
sieurs membres de la famille des Villeroy, de nombreux
échevins, des officiers de la Ville, des magistrats du prési-
dial.

   Tout habile qu'il a été, Claude Warin, ajoute son biographe, ne
peut cependant pas être mis bien haut parmi les maîtres dans l'art
charmant où Jacob Richier a su atteindre à l'élégance et Guillaume
Dupré à la grandeur. Il est bien inférieur à Jean Warin ; cependant il
avait un talent réel, et ce talent très personnel paraît dans quelques uns
de ses médaillons. S'il est resté loin de Dupré, ses imitateurs lyonnais
sont restés, à leur tour, loin de lui. Mais ce groupe de médailleurs
lyonnais, groupe unique dans l'histoire de cet art en France, ne sau-
rait être oublié. Ces maîtres ont fait un effort très méritoire ; leur
exemple ne fut pas suivi.


    Les médaillons de Claude Warin sont rares ; il n'existe
de la plupart d'entre eux que deux ou trois épreuves. Pour
huit ou dix, on peut citer une vingtaine d'exemplaires.
Une pièce à l'effigie de Louise Labé, signalée dans une vente
publique à Lyon, en 1867, n'a pu être retrouvée.
    On doit à Philippe Lalyame un certain nombre de
médailles modelées et coulées. La plus importante est à
l'effigie de P. de Monconys, seigneur de Liergues ; un